Conventions des représentations :

La représentation des relations peut paraître aujourd'hui choquante,
(la morale chrétienne ayant jeté un voile "très trouble" sur la question au cours des siècles !) mais démontre pourtant que la pédérastie au sens d'amour pédagogique était acceptée !, du moins dans les milieux aritstocratiques de l'Athènes classique dans la mesure où elle visait à obtenir des citoyens à la fois beaux et vertueux.

- L'amant (éraste) figure sous les traits d'un homme mûr, en général barbu, tandis que l'aimé (éromène) apparait comme un jeune garçon aux cheveux bouclés manifestant sur le visage et le corps les premiers signes de la puberté.
- La tentative pour séduire l'adolescent s'exprime par l'offre de cadeaux symboliques (coq, lièvre), alors que l'érotisme se traduit par des caresses sur les organes sexuels de l'aimé.

Actes sexuels de l'amour pédagogique :

- L'acte sexuel est représenté de la seule et unique manière admise, le diamérizein ou coït intercrural (entre les cuisses de l'amant), procédé qui préservait selon les moeurs de l'époque la dignité de l'adolescent. L'amant y exprimant son extase contrastant avec la froideur et l'apathie de l'aimé. Comment ce dernier pouvait-il rester flegmatique ?

Tout autre type de rapport sexuel était considéré comme dégradant et ceux qui s'adonnaient à la sodomie étaient raillés et traités du qualificatif de : katapygôn (= indigne, contre nature, pour l'homosexuel passif), lakkoproktos ou euryproktos (littéralement : cul défoncé, élargi).

La pénétration anale relevait de la prostitution, associée exclusivement à l'effiminement, donc humiliante.

La passivité pendant l'acte sexuel passait pour une caractéristique des femmes et celui qui se laissait sodomiser était converti en objet sexuel inférieur à l'étalon.
Un garçon destiné à devenir citoyen athénien n'aurait donc su en aucun cas s'abaisser à semblable pratique.